Rien pour les auteurs ?
Et voilà… On choisit une maison d'édition car on pense qu'elle va nous aider à "percer", qu'on va pouvoir enfin être fier de voir son livre un peu partout, et… RIEN !
De l'argent indument perçu, pas de publicité comme promis, pas de droits d'auteur, même avant les soucis judiciaires.
Cela n'a pas empêché S.L. de prendre en charge mon second livre, me faisant payer un peu plus (des droits de correcteur officiel, soit disant) car le livre est un peu plus gros que le tome précédent. Et bien sûr, toujours les mêmes promesses qui font battre le cœur et briller les pupilles (les miennes).
Après la publication de mon premier livre, Le réveil de Sarah, tous les retours sont 100% positifs : de ma sphère familiale, amicale, locale et autres accointances, + ces inconnus qui ont acheté mon livre lors de salons ou sur des plateformes. Pourtant, chez l'éditeur, rien en vue.
La fin du contrat d'un an avec les éditions Sydney Laurent arrivant à échéance, je m'attends à un petit quelque chose. Bien sûr, je ne suis pas mondialement connue, loin de là et loin de m'imaginer à cette hauteur. Mais quand même ?

Après moult demandes de ma part, je reçois un relevé de "réversion avoir droit d'auteur". Oh pas grand chose, mais je suis quand même impatiente.
Et là, rien… Le temps passe et toujours rien. Des courriers, des appels téléphoniques, et RIEN !! "Ce n'est pas le service concerné, veuillez appeler tel numéro, Monsieur X n'est pas là." Etc.
Bref, on me balade à droite, à gauche.
Pour finir, en fin d'année, on me fait comprendre que personne ne sait rien. Une des secrétaires va même me dire que Monsieur X est hospitalisé après un grave problème cardiaque ! Du coup, je n'ose plus appeler et me dis que je n'ai pas eu de chance…
Finalement, un email me parvient, m'informant de la mise en redressement judiciaire de la maison. Il me faut donc déclarer mes "créances" auprès d'un mandataire. Ce que j'ai fait.

Plus tard dans l'année, j'apprends par un groupe de victimes comme moi, que la librairie de S.L a été vendue et les milliers de livres qui s'y trouvaient ont été jetés dans d'énormes bennes à ordures. Photos et vidéos à l'appui.
Nous n'avons même pas été informés… Quelle pitié et surtout, quel gaspillage ! Je suis sûre qu'en les sortant sur le trottoir à disposition du public, la plupart aurait trouvé preneurs-ses.
En mars 2024, je reçois enfin un message me disant que ma demande a été retenue et depuis… RIEN !! Absolument rien ! Je peux suivre la progression de l'affaire - devenue liquidation - sur le site des mandataires : "En cours. Nous ne pouvons vous donner aucune information en l'état de l'avancée du dossier". Nous sommes en août 2024.

Je remarque aussi que parmi tous ceux qui ont fait des commentaires sur les tonnes de livres jetées, aucun n'a eu la moindre pensée pour les auteurs, qui pour la plupart, comme moi, ont vu leurs espoirs envolés et jetés à la poubelle en même temps que leur création qu'ils étaient si fiers de voir reliée… Un gros pincement au cœur, sachant que beaucoup d'entre nous auraient fait plusieurs kilomètres pour récupérer toutes leurs œuvres.
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