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Plantes médicinales et remèdes médiévaux

Les plantes sont largement utilisées depuis la fin de la Préhistoire et tout au long de l’Antiquité. Il est donc normal que leur usage se perpétue au Moyen Age. La majorité de la population étant rurale, l’utilisation des plantes est plus qu’évidente. Outre les cultures – céréales, légumes, fruits, racines – la cueillette des plantes et champignons reste essentielle. L’emploi des plantes pour l’alimentation, les soins de beauté, la médecine est plus que courant. Les moines cultivent et étudient les plantes et leurs effets, les paysannes les utilisent à tout-va (l’environnement est fait pour), les soigneurs réapprennent à les connaître, les mélangent pour des résultats plus ou moins heureux. Les plantes sont légion et sont faciles d’utilisations. La dame du château est parfois la seule à connaître les plantes et leurs usages. Des carrés de jardin sont spécialement affectés aux plantes médicinales et sont en général bien entretenus.

 

Dans mon roman, dame Sarah a appris les plantes auprès de sa nourrice et approfondit ses connaissances afin de soigner et soulager les maux. Tout au long des trois tomes de l’histoire de Sarah, les multiples situations nécessitant des soins reflètent la réalité de l’époque : conditions rudes des travaux des champs, maladies épidémiques, blessures quotidiennes, violences des tournois et des batailles en tout genre. La nécessité de soigner est omniprésente. J’ai toujours été impressionnée par les spécialistes en plantes et remèdes médicinaux naturels. Aussi, j’ai tenté de décrire les plantes, remèdes, et gestes médicinaux de l’époque après de multiples lectures et recherches.

 

Alors, pour ceux qui comme moi, s’intéressent aux plantes et à leurs utilisations, voici un éventail des plantes médicinales utilisées tout au long de mes trois livres.

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D’autres mélanges fréquents à l’époque médiévale :

 

Le sang de dragon sanguis draconis, ou pulvis draconis (poudre de dragon).

Issu de plantes diverses, la plus connue étant le dracaena draco, originaire des Canaries, dont la résine prend en séchant une teinte rouge sang, mais on a dénombré une dizaine de plantes dont des éléments servaient de base à des produits vendus par les apothicaires sous le nom de "sang de dragon" ou "sandragon". Ainsi le sang de dragon avait des propriétés hémostatiques et cicatrisantes, il arrêtait les hémorragies. Il était extrêmement rare et cher.

 

La thériaque : La thériaque, fleuron de la pharmacopée depuis l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle, est un mélange savant de plus de 70 ingrédients. Considérée comme antidote contre les morsures de serpents, de bêtes sauvages, les poisons de toutes sortes, elle a très vite accédé au rang de médicament indiqué dans de nombreuses maladies, et a bientôt nourri l’ambition de guérir tous les maux en se haussant au statut de panacée !

 

La charpie : assortiment de plantes (hamamélis, ail, achillée et autres) fraiches, infusées, cuites et/ou écrasées qu’on utilisait en guise de pansement imprégnant des pièces de tissus ou en alternance avec des compresses que l’on plaçait sur les plaies importantes.

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Jusquiame et mauve associées permettait de soulager les douleurs dentaires et gingivales, notamment les poussées dentaires chez les nourrissons.

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Pour lutter contre la mauvaise haleine, on se gargarisait quotidiennement avec de l’eau mélangée de menthe fraîche, pétales de mauve, miel et citron.

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Pour assainir l’air, on brûlait des brins de thym avec des feuilles de sauge.

 

Une décoction de menthe et anis était efficace contre les vomissements et nausées.

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Des huiles de lavande, immortelle, et pâquerette réduites en poudre ou pâte, s’appliquaient régulièrement sous les armures et cottes de mailles pour éviter les frottements ou apaiser les brûlures et irritations causées par les étoffes et matières rugueuses. Un bon mélange également contre les ecchymoses laissées par les affrontements.

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