Juillet
L'Amour
Il vous frappe droit au coeur,
Il fait tout votre malheur.
Quand il arrive à pas de loup,
Il est si fort et si doux.
Il vous transporte au loin,
Par mille et mille chemins.
Il vous enlace le soir,
Et vous prend dans le noir.
Enfin, quand le jour s'anime,
Il veut d'autres victimes,
Il repart, comme toujours
Car lui... c'est l'AMOUR.
Nathalie Aubert
Décembre
Un Enfant
Il ouvre les yeux,
Découvre les cieux :
Devant lui, s'éveille la vie.
Le vie noire et bleue d'aujourd'hui.
Regard appeuré et innocent
deviendra regard d'adolescent.
Un grand nombre d'expériences
Dans l'amour et la souffrance
Le dresseront contre les obstacles
Et les trop durs spectacles.
Jeune, beau et fort
Il fera mille efforts
pour réussir sa vie
Et oublier ses ennuis.
Puis, tout à coup
Jusqu'au bout,
Il tombe dans l'enfer de la faiblesse,
Dans l'univers fuyant de la vieillesse.
E il se souviendra souvent
L'heureux temps où il était enfant.
Nathalie Aubert
Avril
Désespoir
Un cri dans la nuit
Pour hurler mon malheur.
Cette ombre qui surgit
Pour briser mon bonheur.
Cette douleur qui m'a pris mon amour,
Qui tient prisonnier mon cœur,
Elle me suit au fil des jours.
Et je vis dans l'horreur.
Ce mal qui pèse sur moi,
Il est mon destin
Que je suis dans l'effroi.
Jusqu'au petit matin. Alors, je hurle mon désespoir,
Un déchirement infini,
Comme un feu dans le noir,
Comme un cri dans la nuit.
Nathalie Aubert
Août
Si fragile !
Non ! Ce n'est pas possible,
D'être aussi sensible.
Sensible à l'amour,
Sensible tous les jours.
Sentir s'écouler les heures
Sans jamais voir le bonheur.
Supporter tous les martyrs,
Refouler les souvenirs.
Du brouillard dans mon ciel,
Mon malheur éternel.
Mes yeux pleins de larmes,
Et ma vie sans charmes,
Emplissent mont cœur de tristesse.
Mais où donc est la tendresse ?
Nathalie Aubert
Janvier
Tes yeux
Dans ce vert émeraude
Regard d'une douceur chaude, Douceur profonde
Lueur du monde
Bien souvent méchants
Et pourtant éclatants
Eclat luisant de fierté
Autant que d'honnêteté
Rayon lumineux
Lumière d'amoureux
Ampleur de jalousie
Océan de l'oubli
Enfin beaux et chaleureux
Doux, caressants et curieux
Energiques et pleins d'orgueil
Ils reflètent mon cercueil
Pour la vie, pour toujours
Ils deviennent mon amour
Tout au fond de mon cœur joyeux
Ils sont... et resteront tes yeux.
Nathalie Aubert
Mai
Un monde en ruines
Il y a longtemps que la nuit est tombée,
Une éternité que le noir nous étouffe.
Le monde, perdu dans les ténèbres à jamais,
Meurt peu à peu comme dans un gouffre.
Il y a longtemps que la lune s'est éteinte.
Et avec elle, les étoiles sont parties.
L'ombre les a prises dans son étreinte,
Etreinte fatale et tueuse de la Vie.
Il y a longtemps que le soleil a fui,
Vers un ailleurs plus beau, plus loin.
Et avec lui, toi, l'homme de ma vie.
Le Néant est désormais plus que certain.
Il y a si longtemps que
je ne sais plus qui je suis.
Nathalie Aubert
Septembre
Lui
Il est là sans me voir,
Et le jour et le soir.
Moi je veux son regard,
Je l'attends dans le noir.
Et il ne m'aperçoit pas,
Je ne sais pas pourquoi.
Même tout près de moi,
Non ! Il ne me voit pas…
Mais, dites-moi pourquoi, pourquoi ?
En un mot, il n'est JAMAIS là !
Nathalie Aubert
Février
Le Roi de son Bois
Tombant du ciel dans ma chambre noire
Je prends ma vie dans celle de la terre,
Les autres bourgeons avaient peu d'espoir,
Quand ils m'ont vu planté entre les vers
Mais je n'en ai pas perdu la raison,
Par peur de perdre mon petit berceau,
Si je ne m'enfonce pas plus profond,
Et que mon lit se transforme en tombeau.
Maintenant que j'ai trouvé Hélios,
Je tends mon corps de bois vers les cieux,
Et étant de la taille d'une rose,
Je leur conte fleurette et comme un pieu
Rentre dans le cœur de ces jeunes dames,
De toutes les couleurs toutes les formes,
On s'entrelace sous le cerf qui brame,
Couchant dans les odeurs des fruits qui dorment.
Aujourd'hui les fleurs ne voient plus ma cime,
De temps en temps une dame d'antan,
Se laisse à m'écouter frémir mes rimes,
Elle vient parcourir mon tronc puissant,
Grimpe jusqu'à se blottir dans mes bras.
Puis le vent nous a soufflé c'est fini,
Car l'amour éternel n'existe pas,
Il est éphémère, et c'est mieux ainsi.
Alors je suis leur firmament de feuilles,
Notre dieu prit une flèche en plein cœur,
Hélas, il en perdit tout son orgueil
De ne plus voir batifoler les fleurs.
Mais c'est ainsi que s'abat sur mon toit,
Tonnerres, canicules et tempêtes,
Protégeant les miens comme un roi des bois,
L'eau coule à flot; meilleure en fut la fête.
Octobre
Solitude
La solitude est mon tympo.
Je l'ai dans le coeur, je l'ai dans la peau.
Seule, toujours seule sous le ciel,
Mon bonheur reste immortel.
Et l'amour est encore présent
Dans le coeur de mes amants.
Ma solitude est infinie
Elle me suit dans mes nuits.
Le soleil rouge et or
S'élève comme un condor
Dans mon ciel d'incertitude
Qui fait ma solitude.
Et toi qui m'as abandonnée,
Blessée et meurtrie tu m'as laissée.
Mon coeur a chaviré dans l'ombre,
Dans la nuit, l'obscurité et la pénombre.
Là, j'ai découvert la vraie vie,
Isolée de tout et de toi aussi.
C'est là que ma solitude s'éveille
Sous l'étrange et très chaud soleil.
Nathalie Aubert
suite
Mais le temps a raison de mon écorce,
Et les douces caresses du vent
Enlèvent ma perruque par la force,
Bien plus souvent qu'une saison par an.
On dit que mes racines sont pourries,
Qu'on ne voit plus aucun fruit sur mes branches,
Et c'est le jeune arbre d'en face qui
A les fleurs dodelinant sous ses hanches.
Hier le temps passé m'a susurré,
Que chez les hommes aussi l'on se meurt,
Un pauvre monsieur qui me ressemblait;
A besoin de mon bois de malheur.
Il rencontre mes nourrices les vers.
« Toi et moi n'avons plus à perdre espoir,
Cupidon bande l'arc même sous terre. »
Chrysanthème, éclaire la chambre noire !
Guillaume Viricel - 2018
(Mon neveu 😉)
Novembre
Mon Rêve
Mon rêve, c'est tes bras
Tes bras à toi
Avec leur douceur
Et toute leur chaleur
M'enserrant toujours
Pour montrer ton amour
un amour que je souhaite infini
Un vrai bonheur pour la vie
Vivre à tes côtés
Pour l'éternité
Mais peut-être que tu m'oublieras
Et un jour tu t'en iras
Je l'ai toujours su, je le sais
Parce que je te connais
Mon rêve, c'est toi
Alors ne le brise pas !
Nathalie Aubert
Mars
Malchance
Ma malchance commence
Dans un besoin immense
D'un amour intense.
Elle est pleine de vices,
Qui mènent au supplice,
Et n'apporte qu'injustices.
Elle est violence
Inconscience
Et méfiance.
Elle me suit au pas
Elle ne me quitte pas.
De la chance, je n'en ai pas trouvé !
D'ailleurs, je n'en trouverai jamais.
Nathalie Aubert
Juin
Elle
Elle prend les chevaux de la nuit et les coursiers du soleil, les dés du destin et les aiguilles du temps, les larmes des galaxies et les yeux du hasard, les jeux de la connaissance et la rose des vents, les ailes de l'évasion et la magie des ombres, le sphynx de la sagesse et la licorne du rêve, le sourire des éclipses et l'étoile solitaire d'un amour espéré,
Elle, c'est la FEMME !
Je ne sais plus si c'est de moi ou si je l'ai copié quelque part... 😉
Novembre
EDUCATION SENTIMENTALE
L'Amour ne s'apprend pas,
Il se découvre.
Un jour, il est là,
Et il s'entrouvre.
Il est passionné de désirs et caresses
Noyés dans un nuage de tendresse.
Puis, épuisé et satisfait,
Il devient habitude, sans effet.
Un jour, sans explication,
Il disparaît sans émotion.
Mais, ne pleure pas,
Tout recommencera.
Nathalie Aubert
Juillet
D'où viennent ces nuages
qui traînent sur notre chemin ?
Quittons ces rivages,
seront-ils toujours là demain ?
Fuyons ces jours blêmes,
ces matins froids et gris.
Chassons ces blasphèmes
glacials, étranges dans la nuit.
Cherchons la terre fertile,
cette île promise
Loin de tout monde hostile,
offerte aux surprises.
Voyez cette ville de lumière,
la chaleur y brûle sans fin.
Emplissez cette douce chaumière
de vos rires cristallins.
Vivez. Vous pouvez survivre.
Soyez. Vous devez vivre.
Restez à jamais îvres.
Comme vous, je veux vivre.
Moi ???
Décembre
AVENIR, AVENIR
Quel sera mon avenir ?
Que vais-je devenir ?
Je le crée, je l'entends.
Je le devine, je le sens.
Il sera bleu, bleu d'amour.
Il sera rose, rose toujours.
L'argent fera mon bonheur
Car, j'en aurai à toute heure.
Le passé n'est que poussières,
Et le présent, simples misères.
Mais l'avenir est plus tendre.
Je renaîtrai de mes cendres.
Je me vengerai
De ceux qui méritent de payer.
Je me vengerai
De toutes mes souffrances passées.
Mon avenir sera tout puissant,
Fondé sur les méfaits de tous ces gens.
Nathalie Aubert
Août
Ma vie
La vie est éternel malheur.
Vous savez pourquoi ?
On croit trop à l'existence du bonheur.
Moi, je ne sais pas.
Tout est détruit, petit à petit.
D'abord se déchire la famille.
Puis, jour après jour,
Disparaît l'unique amour.
Tout le reste a suivi.
L'échec dans l'avenir
Causé par quelque dépit.
Mais que vais-je devenir ?
Après souffrance, angoisse et chagrin,
Il faut subir le déshonneur
D'un court instant de bonheur.
Que sera donc ma vie demain ?
Nathalie Aubert
Septembre
Pourquoi ?
Pourquoi m'as-tu quittée ?
Oh, toi que j'aimais.
Pourquoi es-tu parti ?
Me laissant sans vie.
Tous ces multiples mensonges
Transformés en jolis songes !
Que de fabuleuses promesses
Dont je n'ai jamais connu la caresse !
Pourquoi m'avoir menti ?
Pourquoi m'avoir trahie ?
Tu m'as abandonnée,
Lâchement, sans regret.
Pourquoi ? Qu'ai-je fait ?
Ou, que n'ai-je point fait ?
Sache de je ne pardonnerai pas,
Mais aussi, que je ne t'oublierai pas.
Nathalie Aubert
Octobre
Que diable !
Que n'ai-je été de l'autre sexe !
Pour ne connaître aucun complexe.
J'aurais pu faire souffrir,
Au lieu de toujours subir.
J'aurais été aimé,
Et même vénéré !
Sans rendre la pareille,
Seul sous le Soleil.
J'aurais appartenu au Fort,
Et, n'avoir jamais tort,
Que d'être de l'Inférieur,
Qui ne connaît que malheur.
Que n'ai-je fait d'être un homme !
Pour ne connaître aucun symptome.
Plutôt que d'être une simple femme,
Dont la vie n'est que larmes...
QUE DIABLE !
Nathalie Aubert